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C'est l'actualité de ce début d'année.
Je lis partout en ce moment des articles sur le passage à l’Anthropocène notre nouvelle époque géologique. 
Hormis le terme un tantinet barbare qui rappelle les années collège, je ne m’étais d’abord pas sentie concernée par la question… 
Puis j’ai réfléchi et compris ce qui est en cours…
L’histoire de l’Homme qui rencontre l’Histoire de la terre. 
Ca nous concerne tous.


Vous savez sans doute que l’histoire de la terre, découpée en une hiérarchie d’ères, de période et d’époques, se lit dans les strates géologiques sédimentaires.
Extinctions de masse, différenciation d’espèces ou changements de la biosphère marquent en général le passage d’une période à une autre.
Depuis 4,5 milliards d’années, ces changements se font de manière naturelle, dans un processus d’évolution propre au système terrestre.


Puis l’Homme a débarqué.

Si on ramenait la chronologie de l’histoire terrestre sur une échelle de 24h, l’Humain apparait dans le dernier quart de seconde.

A ce jour la terre n’a donc partagé que 0,0003% de son existence avec nous.

Avec comme conséquences, changement climatique, érosion de la biodiversité, augmentation du niveau de la mer et sa pollution, pollution des terres et des airs etc.




Bref  dans un laps de temps "infiniment court" nous avons rendu la terre malade.





Mais ca va plus loin.

Nous savons aujourd’hui que ces dérèglements ne sont pas superficiels. 
Ils sont tellement impactant qu’ils laisseront des traces indélébiles dans les couches de sédiments terrestres.

Et les chercheurs estiment que la prise en compte de cette nouvelle donne nécessite l’ouverture d’une nouvelle page de l’histoire de la planète.

C’est ainsi que nous sortons de l’époque de l’Holocène qui a vu la sédentarisation de l’homme sur les continents et l’apparition de l’agriculture à des fins alimentaires.

Pour entrer dans l’Anthropocène, sous la pression de l’activité humaine.
En effet pour la première fois depuis 4,5 milliards d’années ce n’est pas la variabilité naturelle qui impulse un changement d’époque mais l’action industrielle et urbanisante des hommes.

Nos choix historiques économiques, nos modes de production et de consommation ont entrainé un bouleversement anthropique des équilibres écologiques et climatiques.




Les intérêts de l’homme et ceux de la terre sont rentrés en concurrence.

Alors, au delà du changement de période géologique, le passage à l’Anthropocène est une révolution historique qui marque un non retour.

L’histoire de l’homme moderne est désormais écrite au centre de la terre. 

Dans 100000 ans nos lointains descendants observeront dans les strates du sous sol terrestre des sédiments pollués au plomb, aux engrais, aux micro plastiques et certainement à beaucoup d’autres substances chimiques encore inconnues de nos jours… 

Et ces traces et les différents fossiles leur parleront de nous et de notre mode de vie.
Leurs paléontologues découvriront que l’homme fort de l’Anthropocène (majoritairement habitant de l’hémisphère nord de la terre) a régulièrement massacré l’environnement pour bâtir son confort économique....

Avec comme principaux outils une énergie fossile depuis longtemps épuisée et un système économique redoutable ayant généré des inégalités sociales extrêmes.

Que l’homme faible (habitant de l’hémisphère sud) de la même époque a succombé à des conditions de travail ignobles, des famines, des inondations, des crises alimentaires… 

Nos lointains descendants découvriront une histoire qui heureusement reste largement à écrire.

Alors, à défaut de trouver un système plus égalitaire et respectueux de la planète que le capitalisme, il faudrait arriver à découpler développement économique et impact sur l’environnement. 




C’est urgent de "commencer à avoir l'idée d'une solution"...

Pour épargner à la planète, nos désordres d’humains.
Et surtout nous épargner une revanche de la nature dont nous ne sortirons pas indemnes.













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