Afrique, l'autre voie possible...


Dans mon article précèdent je disais que nous avons rendu la terre malade.

L’utilisation du « nous » était abusif.
Puisque comme vous le savez, il y a dans cette histoire de dérèglements climatiques, une injustice criante.

Mais j’y vois autre chose. 
Une opportunité extraordinaire, unique.
Pour l'Afrique notamment.
Suivez moi et vous comprendrez…


Je ne vous apprends rien mais c'est bien de le rappeler:
Les pays de l’ODCE et récemment les pays émergents sont les principaux coupables de l’accumulation des gaz à effet de serre et de la transformation humaine de la biosphère et des  paysages.
L’Afrique est un acteur relativement passif.
Les pays de l’OCDE ont, grâce à l’évolution industrielle et urbaine de ce dernier siècle, sorti leur population de la pauvreté endémique.
L’Afrique subit  inondation, sècheresse, déforestation, augmentation de la pauvreté, crises alimentaires etc…

Jusque là, rien de nouveau sous le soleil.

Mais la situation pourrait drastiquement s’empirer.
Parce que justement, l’Afrique subsaharienne émerge avec son milliard d'habitants.

Cette Afrique là va devoir éclairer les ¾ de sa population encore à la bougie, les nourrir, les loger décemment.
Apporter un peu de « 21eme siècle » aux 65% de ruraux qui vivent dans des conditions moyenâgeuses.
Elle devra développer son industrie toujours embryonnaire.
Moderniser son agriculture.
Construire routes et ponts pour désenclaver les régions.
Il faudra beaucoup d’énergie, beaucoup de chimie…

Si elle n’a été qu’un témoin passif du passage à l’Anthropocène, l'Afrique subsaharienne en sera certainement dans les prochains siècles l’un des principaux contributeurs et pas de manière positive. 

Mais elle pourrait choisir une autre voie.
Celle de la résilience. Du respect. 

Je vous sens sceptiques, mais je développe...

Pourquoi avons nous plus qu'ailleurs les moyens de faire autrement?


Parce que plus que tout autre, l’Afrique est un continent, par essence proche de la nature.

Parce que culturellement nous la respectons, la vénérons, plusieurs peuples lui vouant même un culte.

Parce que nos ancêtres ont été écologiques avant l’heure et que quelque part ce discours résonne en positivement en nous.

Parce que plus que tout autres, nous disposons gracieusement des potentiels du soleil, du vent, de la mer énormes pourvoyeurs d’énergie.


Alors,
Puisque nous sommes le continent "où tout reste à faire", pourquoi ne pas choisir de le faire d'une manière qui nous singularise? 

En choisissant une voie de développement, qui conjugue systématiquement "croissance" et "respect de la planète", nous restons fidèles à notre identité intrinsèque.

En mettant radicalement en avant la protection de l'environnement dans nos schémas de développement, nous nous dégageons des politiques d'emprunt qui ne nous ressemblent pas et avec lesquelles nous nous démenons sans succès depuis les indépendances. 

Pour endosser un modèle que nous aurions sciemment choisi parce qu'en accord avec ce que nous sommes. 
Nous retrouverons une cohérence culturelle, depuis trop longtemps perdue, noyée sous les couches successives de divers impérialismes... 

Tout en nous érigeant en exemple de développement propre.

Quel programme ! Quels défis !

Bien sûr, je frôle l’utopie.
Bien sûr, dans le contexte globalisé actuel, et sans le sou, nous n’avons pas forcément les moyens de faire les originaux.

Mais tout de même des possibilités existent.

Nous avons à foison, du soleil, de brillants cerveaux, dl'imagination, dl'énergie...

Après, bien sur il faut de la de volonté politique.
La ça se complique un peu...
C'est un ingrédient indispensable, mais rare sous nos latitudes...


Vous vous dites que tout ceci est bien naïf et irréaliste? 
Peut être. 
Peut être pas...
"Aide toi et le ciel t'aidera", dit l'adage.
Si nous avons l'envie et la volonté, mettons nous au travail et nous verrons bien.








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