Smart cities? Really?

Je me pose souvent la question: la ville intelligente telle qu'on la conçoit est elle durable? est elle respectueuse de l'environnement?
Va t-on dans le sens du développement durable en promouvant ces villes high tech, leurs systèmes et bâtiments connectés, autant de signes progrès et de modernité qu'on arbore fièrement?
Je me pose souvent la question,  en rasant les murs, tellement c'est rétrograde aujourd'hui d'émettre cet avis là, alors qu'enfin le bâtiment devient un objet numérique et donc sexy.
J'ai bien entamé quelques recherches pour trouver des éléments de réponse, sans grand succès.

Et puis j'ai connu Guillaume Pitron, auteur de "La guerre des métaux rares".

Quand on lui demande si dans le secteur du bâtiment, en France, les réflexions menées par rapport à l'analyse du cycle de vie des bâtiments vont assez loin, voila ce qu'il dit:

"Je me demande si elles (les réflexions) prennent vraiment en compte l'extraction et les transports des matières premières. Vous vous dites qu'un écoquartier est propre parce qu'au moment où vous l'utilisez, vous consommez moins. Mais avez-vous pensé aux milliers de kilomètres parcourus par les métaux rares pour finir dans la technologie embarquée de votre quartier connecté ou de votre voiture électrique ? Les réseaux intelligents, les maisons connectées, les compteurs de type Gazpar ou Linky, cela veut aller dans le sens d'une plus grande sobriété énergétique. Mais le bilan global écologique n'est pas forcément positif. Les objets connectés génèrent de la donnée, et cette donnée doit être traitée informatiquement. Tout cela a aussi un coût écologique. Pour rappel, l'Ademe a chiffré que les dix milliards d'e-mails envoyés chaque heure à travers le monde représentaient l'équivalent de la production électrique de quinze centrales nucléaires sur la même durée."*

Pour moi c'est plein de sens. C'est en tout cas une piste de réponse à creuser prochainement.

*Voir le reste de l'article sur batiactu: http://www.batiactu.com/edito/titre-citation-52084.php