Beira ou l'illustration de la dramatique double peine du changement climatique pour les pays du Sud

Récemment, dans de nombreux pays du monde il y a un militantisme climatique qui bouillonne.  Marches pour le climat, pétitions et même des plaintes contre l’état pour inaction contre le changement climatique…

En Afrique, il ne se passe rien ou presque.
Ce silence est assourdissant mais comme dans la plupart des pays du sud, l’énergie est mobilisée ailleurs: se nourrir, se loger, assurer le quotidien...
Pourtant elle est là la menace climatique, terrée prête à surgir, violente et dévastatrice comme à Beira la semaine dernière.
Elle est la, prête à rajouter une dose de vulnérabilité à la vulnérabilité chronique de populations toutes occupées à survivre.
Elle est la, envoyée par les voisins d’en haut, dont le modèle de croissance basé sur l'exploitation des ressources, le gaspillage et la consommation déraisonnée n'en finit pas de réchauffer la planète, malgré la masse d'information mise à disposition par lanceurs d'alerte, chercheurs climatologues,  experts et relayée par les médias.
Il faut croire que comme le dit le philosophe Pierre Dupuy, "nous ne croyons pas ce que nous savons". Bref...

Un article du monde dont voici un extrait évoque à travers la tragédie du Beira au Mozambique dévastée par un cyclone cette double peine, particulièrement injuste pour les pays du sud.
"Cette catastrophe révèle en outre la nature profondément injuste des changements climatiques. Le Mozambique ne produit que 0,14 % des émissions de gaz carbonique au monde. Sa production électrique est à 90 % issue d’énergies renouvelables, et 71 % de sa population vit de l’agriculture de subsistance, si vulnérable et… peu mécanisée."

D'après l'ONU, ces 4 dernières années ont été les plus chaudes jamais recensées et une augmentation de la température du globe de 1,4°C pourrait arriver bien avant la 2035.
C'est demain.
L'Afrique et les pays du sud n'en ont pas fini avec la double peine.

L'article du Monde est à lire ici (site du Monde)


Une famille trouve refuge sur un toit dans la région de Beira (image Vatican News)

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